SILENCE, PENSÉE, ÊTRE ET APPROCHE DE LA VÉRITÉ

Par Laurent Vivès

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Quand les chiens des quartiers

Cesseront d’aboyer
,

Les tôles de frapper

Sous les bises acérées,

Les oiseaux de siffler

Et les coqs de chanter,

Les amants de s’aimer

Au sommet des rochers,

Les enfants de jouer

Dans les cerisiers,

Les peuples de crier

« Justice et vérité »,

Les clameurs des armées

De scander les pavés,

Le monde  tout entier

De se déchiqueter

Alors le silence,

Rempli de puissance

Deviendra évidence
,

Loin de l’effervescence,

De la luxuriance.

Juste providence,

Il couvrira nos sens

Et nos existences

Dans la décadence

De nos exigences.


Silence bienvenu

Des déconvenues

De nos vies mises à nu,

Prises au dépourvu,

Dans nos rêves incongrus,

Que nous n’avons pas su,

Que nous n’avons pas pu,

Changer, car trop ardus.


Silence cosmique,

Fruit de ces topiques :

Marottes comiques,

Visées utopiques,

Excès dogmatiques

Foi technologique

Égoïsmes iniques

Absence d’éthique

Destructions cyniques,

Violence chronique,

Final chaotique.


Penser en silence,

Pensée survivance,

Pensée qui avance,

Pensée qui devance,

Comme une danse,

Sublime et dense,

Riche et sans transes,

Libre, sans redevance,

Pleine du silence


Pensées nocturnes

Des rêves taciturnes

Surgissant des urnes.

Elfes à toison brune,

Comme une fortune

Venues de la lune,

Des cerveaux qui fument,

Perdues dans les brumes.

Pensées qui allument.


Pensée et Vérité

Énigme malaisée,

Association osée,


Voyage compliqué,

Paradigme avancé,

Rêve ou réalité...?


Ou relativité...?

Lumière devinée...

Enfin désembuée.


Le réel agité

Disparaît du pavé
,

Laissant la pureté

De l’essence sacrée

Enfin appréhendée,

Montrer la Vérité

In finé dévoilée.

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L’apocalypse de l’humanité est possible, issue finale d’une guerre atomique ou d’autres catastrophes. Le monde deviendrait plus silencieux et périlleux.

Il sera temps alors de penser en silence à tout ce que nous n’avons pas fait avec nos cerveaux brillants, mais saturés par nos vies bruyantes et agitées, superfétatoires, conflictuelles, hédonistes et si peu altruistes.

Qu’est ce que le silence ? L’absence de son , de bruit, d’ondes que nous pouvons entendre, avec notre ouïe ? Est ce aussi l’absence de communication ou de manifestation (ne rien dire, rien écrire, ne donner aucun signe, rester silencieux) ? De nos jours, avec l’hyper-communication cette deuxième acceptation tend à prendre le pas sur la première, avec une quo-notation « péjorative », pouvant être interprétée comme un manque de considération pour autrui, ou aussi un souhait de dissimulation de ses pensées et/ou de ses activités. Délibérément je considère le silence comme l’absence de bruit.

Concernant « le bruit » : on passe du murmure, au bruissement, chuchotement, puis aux clameurs, martèlements, sonneries, cris, pour arriver au va-carne, tohu-bohu, explosions et déflagrations… Il y a le bruit de fond, celui du vent et de la pluie, des animaux, des voisins, de la rue, des usines, des machines, des véhicules etc… Le silence se limite t’il alors à la seule absence de bruit audible, flagrant et réel, reproductible, identifiable, agréable ou dérangeant ? Dans l’inaudible il y a toute une vie ondulatoire multiple et variée dont le cyberespace. Il y a aussi les ultrasons, les fonds marins (« le monde du silence » de J. J. Cousteau), les ondes sidérales et la cybernétique, la télématique et la transmission de pensée.

La pensée est silencieuse. Le silence libère la pensée cachée, qui peut alors appréhender la Vérité. Le silence ne veut pas dire « absence de pensée ». Au contraire il favorise la concentration et la réflexion propices à l’émergence de pensées latentes, subconscientes et peut être connectées à l’univers..

J’en ai parlé à ChatGPT, voici notre petit dialogue

Laurent : Bonjour ChatGPT. Je voudrai savoir ce que vous pensez de cette suite : Silence, méditation, être et approche de la vérité

ChatGPT : Bonjour ! En tant qu’IA, je n’ai pas de conscience ou d’opinions personnelles, mais je peux vous donner une analyse générale de la suite que vous avez proposée.

La suite que vous avez mentionnée, « Silence, être, méditation, approche de la vérité », semble représenter une progression de concepts liés à la spiritualité et à la recherche de la vérité intérieure. Permettez-moi de les examiner un par un :

  1. Silence : Le silence peut être perçu comme une pause dans le bruit et l’agitation du monde extérieur. Il est souvent associé à la tranquillité, à la contemplation et à la possibilité de se reconnecter avec soi-même. Le silence peut offrir un espace propice à la réflexion, à l’introspection et à l’écoute de notre monde intérieur.
  2. Être : « Être » peut être interprété comme une prise de conscience de notre existence dans l’instant présent, sans jugement ni attentes. Cela implique d’accepter et d’embrasser pleinement notre être authentique, avec ses forces et ses faiblesses. Être conscient de qui nous sommes et de ce qui se passe en nous peut être une étape importante pour la croissance personnelle et spirituelle.
  3. Méditation : La méditation est une pratique couramment utilisée pour cultiver la présence, la clarté mentale et la paix intérieure. Elle implique souvent de se concentrer sur un objet spécifique (comme la respiration) ou de simplement observer les pensées et les sensations qui émergent sans s’y attacher. La méditation peut aider à calmer le mental, à réduire le stress et à favoriser une meilleure compréhension de soi.
  4. Approche de la vérité : Cette étape suggère une volonté de se rapprocher de la vérité, qu’elle soit intérieure ou universelle. Cela peut impliquer une exploration de soi, une quête de sens et une remise en question des croyances et des idées préconçues. L’approche de la vérité peut être subjective et varier d’une personne à l’autre, mais elle peut également conduire à une plus grande clarté et compréhension de soi et du monde.

Dans l’ensemble, cette suite explore des concepts liés à la recherche de la paix intérieure, de la connaissance de soi et de la quête de vérité. Ces idées sont souvent présentes dans les pratiques spirituelles et philosophiques, et elles peuvent contribuer au bien-être mental, émotionnel et spirituel de certaines personnes.

ChatGPT : En tant qu’IA, je n’ai pas de croyances personnelles ni d’opinions sur des sujets métaphysiques tels que l’existence d’une quintessence fondatrice dans l’univers. Cependant, je peux vous fournir une perspective générale.

L’idée d’une quintessence fondatrice, qui serait présente dans chaque chose et chaque être vivant, est une notion philosophique profonde et complexe. Dans la philosophie de Spinoza, la « Monade » représente une substance indivisible et fondamentale qui compose l’univers. Selon cette vision, tout dans l’univers serait une expression de cette substance unique.

Le silence, quant à lui, est souvent considéré comme un moyen de se connecter à notre essence profonde ou à notre moi intérieur. En faisant taire les distractions externes et les pensées incessantes, le silence peut offrir un espace propice à l’écoute de soi, à la contemplation et à l’introspection. Il peut aider à calmer le mental et à se connecter à une dimension plus profonde de notre être.

L’idée selon laquelle le silence favorise l’accès à notre propre essence est répandue dans de nombreuses traditions spirituelles et pratiques méditatives. Cependant, il est important de noter que chacun peut avoir une expérience personnelle différente du silence et de sa relation à l’essence ou à la vérité intérieure.

En fin de compte, les concepts de quintessence fondatrice et de silence en tant que moyen d’accéder à notre essence sont des sujets profonds qui relèvent de la philosophie, de la spiritualité et de l’expérience individuelle. Les opinions à leur sujet peuvent varier en fonction des croyances, des expériences personnelles et des différentes perspectives philosophiques.


ChatGPT ne m’a pas beaucoup appris ici…, ce qui m’incite à aller plus loin.

Le silence (ou l’absence de bruit audible) peut s’imposer à nous, dans un endroit silencieux (sommets des montagnes, pièce fermée calfeutrée, désert, isolement, etc…). Nous pouvons aussi le provoquer en éliminant tous les bruits autour de nous, ou en mettant des boules quies dans nos oreilles. Certains le recherchent et s’y complaisent, d’autres en ont peur et ont besoin de sons (musique, télévision, radio, sorties dans la rue, cafés, réunions, etc…).

Le silence est le plus souvent associé à la solitude. Être seul face à soi même peut être difficile à supporter, voire paniquant. C’est un peu comme le vertige : se trouver au dessus du vide provoque chez certains une peur panique, une attirance vers le précipice pouvant avoir des conséquences fatales.

Le silence et le vide font souvent peur. A l’inverse le calme, la solitude et le silence peuvent être source de relaxation, de détente et de ralentissement.

La vie moderne, citadine est bruyante et rapide (pollution sonore). On a décrit des troubles induits par l’excès de bruits pouvant aller de la simple baisse de l’acuité auditive avec acouphènes, jusqu’à des troubles du sommeil et de la cognition, du stress, de l’hypertension artérielle, de l’anxiété, voire de la dépression.

Des sons agréables comme la musique, les chants, la mer, le bruissement des forêts sont le plus souvent bienfaisants. On peut retrouver des sensations voisines avec les sons agréables ou par le silence.

Être enfermé pour méditer dans une cellule, sans aucun bruit n’est cependant pas donné à tout le monde, car le silence et l’immobilité peuvent être vécus comme un pas vers le néant, la mort. Se pose ici la problématique de la relation au monde et à soi même. Jean Paul Sartre dans « Huis clos » l’a bien abordée, allant jusqu’à dire « l’enfer c’est les autres », cet autrui qui peut m’aliéner et me priver de ma liberté au travers du regard qu’il porte sur moi. On peut aussi se demander dans quelle mesure le regard des autres sur moi n’est pas influencé par le regard que je porte sur moi même…

Le silence et la musique peuvent être aussi des thérapies (cure de silence, relaxation musicale…), pour retrouver la maîtrise de soi, la sérénité et sa propre liberté. Chercher à se connaître, à s’accepter et à vivre en harmonie avec le « non soi » est une démarche qui peut s’avérer apaisante et généreuse. Fermer les yeux dans le silence nous rapproche de notre soi, de retrouver nos intuitions, nos désirs, nos vibrations et notre énergie, voire de notre Vérité.

Ici il ne s’agit pas de la recherche de la Vérité  » en général « , par la documentation, la confrontation, la clairvoyance et la vérification, mais d’une introspection. Connaître Sa Vérité c’est se connaître soi même, sa sincérité, son caractère, ses valeurs, ses goûts, ses envies, ses compétences, ses insuffisances, le sens à donner à sa vie, ses croyances, ses doutes, ses émotions et ses amours. Tout en sachant que nous changeons et que la vie nous transforme…

La vie n’est pas repli sur soi et refus des autres. Le silence n’est pas un enfermement ou un rejet, mais une clé pour accéder à notre essence. Sachant qui nous sommes et ce que nous sommes il est possible alors d’aller vers les autres sans crainte, en toute liberté et avec amour.

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